Petit rappel concernant l’audition et explication succincte de l’acouphène
Le son
Le son, qui s’apparente à un mouvement, se propage dans l’oreille sous forme d’onde. Cette vibration est captée par le pavillon, puis se déplace vers le conduit auditif externe et poursuit sa route vers le tympan. Ce dernier vibre et transmet cette onde acoustique aux trois osselets que sont le marteau, l’enclume et l’étrier.
L’étrier achemine cette vibration à l’oreille interne au sein de laquelle le mouvement est transformé en signal électrique. Le nerf auditif prend le relai et expédie ce signal au cerveau qui va le répartir à différents endroits par l’intermédiaire d’un réseau très dense de neurones reliés entre eux par des synapses (une sorte de câblage complexe). In fine, le cerveau va analyser, à l’aide de ce système, le signal et va le décrypter pour donner du sens aux sons captés par l’oreille.
L’acouphène
L’acouphène est généré dans le cerveau à l’emplacement de ce câblage amenant le signal électrique et plus précisément à la hauteur d’une ou des synapses. Quand le signal électrique n’arrive plus dans le cerveau ou qu’il n’y est pas réparti correctement, on constate une défaillance de l’activité électrique des neurones (phénomène électrophysiologique). On a, à ce stade, une modification du chemin de l’information dans le système nerveux central. Dès lors, des anomalies peuvent se produire, telles que la création d’un son qui n’est pas audible de l’extérieur, mais bien réel pour le cerveau. On peut donc dire que l’acouphène est une physiopathologie de ce dernier.
Le son ainsi produit est analysé par le cerveau limbique qui gère les émotions. Il peut être examiné et perçu comme ordinaire ou représentant un danger potentiel. Dans ce dernier cas, la perception du son est augmentée et l’acouphène paraît plus fort. Cette sensation engendre un certain stress avec comme conséquence une augmentation de la perception du bruit. On entre dans un cercle vicieux. À un certain stade, la personne n’entend plus que ce son et peut être fortement dérangée dans sa vie quotidienne, ainsi que pour s’endormir et/ou durant la nuit.